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Europa-Podium 2022: Ein stärkeres Europa in der Welt?

Die Außenpolitik der Europäischen Union auf dem Prüfstand

Podiumsdiskussion anlässlich der deutsch-französischen Woche

Format:Online-Veranstaltung
Die Veranstaltung wurde auf Youtube gestreamt. Link: https://youtu.be/TVKNwkz4a1M

Internationale Politik, Aktuelle gesellschaftspolitische Herausforderungen,

Interessierte Öffentlichkeit, Zivilgesellschaftlich Engagierte,

Bericht: Europa-Podium 2022

Mit dem Europa-Podium im Rahmen der Deutsch-Französischen Woche trägt das Frankreichzentrum zum Europaschwerpunkt der Universität des Saarlandes bei. Referenten aus Deutschland, Frankreich und einem weiteren europäischen Land sind jedes Jahr Ende Januar dazu eingeladen, aktuelle Themen im deutsch-französischen und europäischen Kontext aus interdisziplinärer Perspektive miteinander zu diskutieren.

Angesichts der aktuellen Krisen wie des Ukraine-Konflikts scheint eine starke Stimme Europas unerlässlich. Welche Rolle soll Europa auf dem internationalen Parkett spielen? Welchen Herausforderungen sieht es sich dabei ausgesetzt und welche Chancen bieten sich durch die Bildung der neuen Regierung in Deutschland und die französische EU-Ratspräsidentschaft? Diese Fragen standen im Zentrum des diesjährigen Europa-Podiums, das am 20. Januar 2022 online via Youtube stattfand. Unter der Moderation der Expertin für deutsch-französische Beziehungen, Dr. Claire Demesmay (Deutsch-Französische Jugendwerk), diskutierten die Leiterin der EU-Vertretung in Luxemburg, Anne Calteux, die Politikwissenschaftlerin Dr. Carolin Rüger von der Universität Würzburg und der Literaturwissenschaftler und Leiter des Deutsch-Amerikanischen Instituts Saarbrücken, Dr. Bruno von Lutz, über die Rolle Europas in der Welt.

Die Diskussion mündete schnell in eine Zeichnung eines positiven Zukunftsbildes Europas. Europa hätte zwar sicherheitspolitisch, so waren sich die Referent:innen einig, einiges aufzuholen, sei jedoch in einigen Bereichen bereits extrem stark. So sprach Carolin Rüger von Europa unter anderem als einem „Gigant der Wirtschaft“ und einer „regulatorischen Supermacht“. Anne Calteux betonte, dass sich die EU als „starker Player“ im Rahmen der Pandemie gezeigt habe. Im Bereich der Außenpolitik liege die Stärke Europas gerade darin, Macht nicht in einer klassischen Vorstellung der Konfrontation auszuüben. Vielmehr zeichne sich ihr bislang zu wenig wahrgenommener, ja unterschätzter Ansatz durch Diplomatie, Dialogbereitschaft und Vielfalt aus, der seine Stärke auch aus der Vielzahl an Köpfen beziehe, die die EU-Außenpolitik leitet. Insgesamt sei das Bild Europas jedoch durch die Darstellung als Softpower in den Medien verzerrt, sodass die Idee eines starken Europas – beispielsweise auch in den USA, wie Bruno von Lutz betonte – noch nicht angekommen sei. 

Für die weitere Stärkung Europas setzten die Referent:innen viel Hoffnung in den strategischen Kompass, der während der EU-Ratspräsidentschaft Frankreichs verabschiedet werden soll. Carolin Rüger wies auf die große Bedeutung der Partnerschaften in diesem Kompass hin, den sie als sicherheitspolitisches Teambuilding und somit als Prozess bezeichnete, der nicht mit der Vorlage eines Dokuments während der französischen EU-Ratspräsidentschaft abgeschlossen sein wird. Auch in der deutsch-französischen Zusammenarbeit sahen die Diskutant:innen eine große Chance für Europa. Die Wiederbelebung des Normandie-Formats bezeichneten sie als vielversprechend. Zudem übernähmen Deutschland und Frankreich, gerade weil sie so verschieden seien, eine Brückenfunktion zwischen den Mitgliedstaaten und trügen somit zur Entwicklung einer als unerlässlich empfundenen gemeinsamen internationalen Stimme bei. Vor diesem Hintergrund stellten die drei Referent:innen auch die Zukunftsfähigkeit des Einstimmigkeitsprinzips in Frage.

Abschließend wurde festgehalten, dass Europa über einen breiten Instrumentenkasten verfüge, um weltpolitische Wirksamkeit zu erreichen. Es sei jedoch unbedingt notwendig, wie Bruno von Lutz erklärte, dass Europa selbst aktiver werde und seiner Stimme mehr internationales Gewicht verleihe. „Europa kann also viel, muss es aber auch wollen“ so das Resümee der Moderatorin der zukunftsweisenden Diskussion an diesem Abend.  

Referent:innen: Anne Calteux (Leiterin der EU-Vertretung in Luxemburg), Dr. Carolin Rüger (Politikwissenschaftlerin an der Julius-Maximilians-Universität Würzburg), Dr. Bruno von Lutz (Leiter des Deutsch-Amerikanischen Instituts Saarbrücken)
Moderation: Dr. Claire Demesmay (Deutsch-Französisches Jugendwerk)
Veranstalter: Kooperationsveranstaltung der Europäischen Akademie Otzenhausen, des EUROPE DIRECT Saarbrücken, der ASKO Europa-Stiftung und des Frankreichzentrums der Universität des Saarlandes zusammen mit der Stiftung Demokratie Saarland, dem Deutsch-Französischen Jugendwerk und dem Deutsch-Amerikanischen Institut Saarland e. V. in Partnerschaft mit dem Goethe-Institut Nancy und dem Institut français Saarbrücken

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Rapport : Europa-Podium 2022

À travers la manifestation Europa-Podium, se tenant dans le cadre de la Semaine franco-allemande, le Pôle France contribue activement à l’axe européen qui s’est défini au sein de l’Université de la Sarre. Des intervenant.e.s originaires d’Allemagne, de France et d’un autre pays européen sont convié.e.s chaque année au mois de janvier pour dialoguer ensemble autour de thématiques d’actualité à partir d’une perspective interdisciplinaire et dans un contexte franco-allemand et européen.

Face aux crises actuellement en cours, comme le conflit ukrainien, il se révèle nécessaire que l’Union européenne s’exprime d’une voix plus forte. Quel rôle devrait jouer l’Europe sur la scène internationale ? Quels sont les défis à relever et quelles possibilités s’offrent à elle avec la formation du nouveau gouvernement en Allemagne et la Présidence française du Conseil de l’UE ? C’est autour de ces questions que s’est déroulée l’édition de l’Europa-Podium cette année, ayant lieu en ligne sur la plateforme YouTube le 20 janvier 2022. Sous la modération de Dr. Claire Demesmay (Office franco-allemand pour la Jeunesse), experte de relations franco-allemandes, les intervenant.e.s, Anne Calteux, directrice de la Représentation de l’Union européenne au Luxembourg, Dr. Carolin Rüger, politologue à l’Université de Würzburg, et Dr. Bruno von Lutz, chercheur en littérature et directeur de l’Institut germano-américain de Sarrebruck, ont discuté du rôle de l’Europe dans le monde. 

Le débat a été l’occasion de porter un regard positif sur l’avenir de l’Europe. Les intervenant.e.s ont soutenu unanimement que, même si dans certains domaines, tels que la politique de sécurité, l’Europe a encore un évident retard à rattraper, dans d’autres elle est particulièrement puissante. À ce propos, Carolin Rüger a défini l’Europe comme « un géant de l’économie » et une « superpuissance régulatrice ». Par ailleurs, selon les propos d’Anne Calteux, l’UE s’est révélée un « acteur fort » dans la gestion de la pandémie de Coronavirus. En matière de politique étrangère, la force de l’Europe réside précisément dans l’exercice du pouvoir d’une manière différente par rapport à la vision classique basée sur l’affrontement. L’approche que l’UE adopte dans ce domaine, bien qu’encore peu prise en compte, voire sous-estimée, repose en effet sur la diplomatie, la volonté de dialogue et la diversité, et tire sa force de la multiplicité d’esprits qui animent sa politique étrangère. En représentant exclusivement l’Europe comme un Softpower, les médias ont semblé opérer globalement une déformation de son image; selon Bruno von Lutz, cela aurait empêché que la même idée d’une Europe forte se diffuse au-delà de ses frontières et atteigne des pays comme les États-Unis.

En aspirant à un renforcement effectif de l’image de l’Europe, les intervenant.e.s ont placé beaucoup d’espoir dans la « boussole stratégique » qui sera adoptée prochainement dans le cadre de la Présidence française de l’UE. Carolin Rüger a souligné en particulier la grande importance que revêtent à cet égard les partenariats, définis comme une véritable construction d’équipe en matière de sécurité et comme un processus apte à se poursuivre même à la suite de la présentation du document stratégique sous la Présidence française. Les conférenciers.ères ont également affirmé voir dans la coopération franco-allemande une grande chance pour l’Europe : la revitalisation du Format Normandie est prometteuse. En outre, la France et l’Allemagne, précisément parce qu’elles sont si différentes, jouent un rôle d’intermédiaires entre les États membres de l’UE et contribuent ainsi au développement d’une voix internationale commune, jugée désormais indispensable. Dans ce contexte, les trois intervenant.e.s ont avancé également l’hypothèse d’une possible remise en question du principe d’unanimité dans le futur. 

En guise de conclusion, il a été précisé que l’Europe dispose actuellement d’un vaste arsenal d’instruments qui lui permettrait d’accroître son efficacité à l’égard de la politique mondiale. En même temps, il est absolument nécessaire, comme Bruno von Lutz l’indique, que l’Europe travaille sur elle-même pour devenir plus active et conférer plus de poids à sa voix sur le plan international. « L’Europe peut faire beaucoup mais elle doit aussi le vouloir » : tel a été le constat final formulé par la modératrice en conclusion de cette discussion sur l’Europe du futur. 

Intervenant.e.s : Anne Calteux (Directrice de la Représentation de l’Union européenne au Luxembourg), Dr. Carolin Rüger (Politologue à l’Université Julius-Maximilian de Würzburg), Dr. Bruno von Lutz (Directeur de l’Institut germano-américain de Sarrebruck)
Modération : Dr. Claire Demesmay (Office franco-allemand pour la Jeunesse)
Organisateurs : Une manifestion organisée par l‘Europäische Akademie Otzenhausen, le Centre EUROPE DIRECT de Sarrebruck, l‘ASKO Europa-Stiftung et le Pôle France de l’Université de la Sarre avec la Stiftung Demokratie Saarland, l’Office franco-allemand pour la Jeunesse et le Deutsch-Amerikanisches Institut Saarland e.V. en partenariat avec le Goethe-Institut de Nancy et l’Institut français de Sarrebruck